Jour 10

Le jour où nous sommes entrés dans la 4éme dimension....

Retour sur les évènements précédents ; On s'endort donc sous la pluie, les bruits de la jungle et la visite d'une luciole. Réveil trompette après une nuit vraiment pourrie et un rêve d'expérience extra sensoriel barré, il est 4h30. Heureusement il ne pleut plus quand nous pointons le nez dehors mais tout est bien trempé autour de nous.

On démonte la tente et départ direction la côte sud/ouest pour arriver jusqu'au "Eibisu museum" qui est fermé vu qu'il n'est que 8 heures, la brume a gentillement refais son apparition et nous voilà replongé dans le monde des fantômes japonais !!! Nous commençons à tourner en rond et ne plus vraiment savoir où nous voulons aller, la brume, la fatigue et la faim finissent par user notre patience, petite pause sur le bord de la route puis nous repartons en mode silencieux chacun ruminant sa mauvaise humeur.

Heureusement les dieux, même sous la pluie, sont toujours avec nous. Direction Makurazaki la ville des fumoirs de poissons pour y faire une pause au bord de l'eau. Il y a un parc du genre imitation d'un club Mickey tout pourri, avec une piscine crado et pleins de petits vieux qui promènent leurs toutous. Nous regardons quelques rapaces des mers qui pêchent leurs repas du jour et nous nous rappelons soudain que la faim nous tiraille. Direction le combini le plus proche, nous optons pour une grosse part de pizza japonaise, l'une aux algues et l'autre aux takoyaki. Excellent, nous sommes enfin d'attaque pour la journée. Chose étrange, là où nous mangeons notre pizza il y a un mini parc avec un chien dedans posé là un peu comme une divinité shinto ??? Sur la route nous nous arrêtons au premier 100 yens shop de la journée. On y trouve de quoi s'équiper en bento, baguettes de voyage et de quelques babioles. Ce sont des magasins très répandu au Japon où tout est à 105 yens environs 1 euro et on y trouve de tout, c'est assez pratique. Nous mettons le cap vers le lac Ikeda, située à 40 km au sud de Kagoshima, c'est le plus grand lac de l'île de Kyushu avec une superficie de 11km carré. Ce lac est chargé d'un mystère, on y observe pour les plus chanceux dès la tombé de la nuit un monstre nommé Issie, une sorte de Loch Ness local. Pour ceux qui veulent en savoir plus cliquez ici.

Nous y faisons une pause détente, un petit repas au frais. Le lieu est très joli avec des arbres à lianes, des jeux en plein air et de gros rochers volcaniques.

 

 

L'après midi bien entamée, nous repérons sur le GPS un camping au bord de l'eau à quelques km de la ville d'Ibusuki. Nous arrivons sur LE super spot. Grandes montagnes à l'arrière, palmiers et autres plantes exotiques, grandes pelouses taillées à l'anglaise, un petit sillon de Talbert qui mène à un îlot sauvage et une grande plage de sable noir.  On se prépare à payer notre emplacement mais le camping est vide, il n'y a pas âme qui vive et les feuilles s'entassent sur chaque coins de bâtiments. Il y a pourtant 2 bus remplis d'enfants qui font du sport sur l'une des pelouse... La chance est avec nous, un camping de rêve gratuit !!! Pour une fois se poser pour dormir sera facile. On en profite donc pour flâner, prendre le temps de se balader sur la côte, tout va bien. Arrêt au second 100 yens shop où nous achetons des algues, du super thé vert, du poissons et des nouilles fraîches. On se dépêche d'aller au camping pour un "piku niku" les pieds dans l'herbe.

Première tentative de poisson cru qui s'est avéré décevante : j'ai choisi des petits filets en promo et l'odeur qui s'en dégage ressemble à de l'eau de javel (mais il ne faut pas jeter la nourriture). En plus il reste la peau sur les filet et il faut racler avec les dents, génial... Les nouilles (choisi par Ben) ont la même odeur, c'est vraiment étrange et ça fini par nous couper l'appétit. Du coup Ben à l'idée géniale de donner les peaux de poissons aux rapaces du coin : 1er morceau chopé au vol, impressionnant. Tel un dompteur d'aigle, il enchaîne en secouant du bout des doigts un beau morceau histoire de motiver les troupes. Et là, par derrière sans prévenir, un des rapaces lui chope le morceau dans les mains l'air de rien. Nous sommes impressionné par la taille et la rapidité de la bête. Nous levons les yeux au dessus de nous et constatons qu'ils ne sont plus 2 mais presque une dizaine à nous tourner autour. Nous décidons d'aller nous cacher sous les palmiers en attendant que ça se calme mais ils restent un bon moment à roder au dessus de nous.