Jour 7 (suite)

Donc nous reprenons la route mais pas n'importe laquelle, celle qui a vu périr en juin 1991 le couple de Maurice et Katia Krafft les célèbres volcanologue français ("tous deux emportés par une coulée pyroclastique ").

Même pas peur !!!

C'est une route minuscule à flanc de volcan très virageante, il fait toujours très chaud. J'ai la tête en compote quand soudain Benoît et son œil plus vif que l'éclair repaire un panneau "Cascade fraîche".

Aaaahhhh comme le bonheur tiens à peu de chose !!!

Nous arrivons quelques minutes plus tard dans une petite forêt, il fait frais grâce à l'ombre des arbres et des petits ruisseaux qui coulent ici et là...les oiseaux chantent.

 

Il y a une grande maison traditionnelle des montagnes du sud  ; à ses pieds une série de petites vasques qui se déversent les unes dans les autres. La végétation est vraiment sublime et de petits crabes pataugent aux fonds de l'eau.

La cascade bien sympathique aussi.

Après cette agréable pause, nous remontons dans la mini car direction l'embarcadère de Kuchinotsu à la pointe sud du Mont Unzen, point pour le départ vers l'île dAmakusa, un lieu pleins de rebondissements...

Le ferry coute environ 2400 yens (environ 23euros) pour deux personnes et une petite voiture, c'est le prix moyen que nous avons payé pour toutes les traversées d'une trentaine de minutes. Ma tête est dans un sale état quand nous débarquons sur Amakusa et le ciel prend des tournures inhabituelles. Nous crapahutons dans les rochers pour prendre l'air mais la côte regorge toujours de déchets et nous retrouvons un chat bien entamé par son environnement dégoulinant de liquides suspects. Bon et bien on va essayer de trouver un coin pour dormir car en plus les nuages et l'humidité sont de plus en plus imposants (un peu comme dans "Fog" de Carpenter).

 Nous sommes un peu fatigués, les routes que nous prenons retombent toujours sur des habitations et ça commence à être tendu pour trouver un petit coin d'herbe pour la tente. A la tombée de la nuit, nous prenons un petit chemin "à la Us" (qui a bien faillit arracher la peinture de la voiture) pour se poser en hauteur. Ici s'éparpillent quelques grosses maisons au milieu des rizières, les lumières s'allument peu à peu dans la brume ambiante et les grenouilles s'appliquent à faire la bande sonore. Nous mangeons un peu de tofu et des concombres et hop au lit. La mélodie saccadée crescendo des grenouilles compilées avec celle des cigales eut raison de ma migraine, je fini par m'endormir complétement transportée dans cet univers sonore!!!

Scan du jour :